Comme les deux années précédentes le BCF finit la saison outdoor par une participation au tournoi de Zagreb. En plus des filles de l’entente 2BN (Nadia, Isa, Jen, Kate, Laurie, Elena, Camille, Kam, Oriana et Marine) on est renforcé par nos deux pick-ups (Estelle et Jade). Le groupe est complété par deux mamans qui ont la dure tâche d’accompagner les jeunes joueuses.

On dit qu’il faut apprendre de ses erreurs : apparemment ce n’est pas notre cas, car le BCF prend encore Lufthansa pour aller à Zagreb. L’histoire a tendance à se répéter et on n’y échappe pas : 40 min de retard sur le premier vol, juste suffisants pour que le second vol parte sans nous (et deux min plus tôt que l’horaire affiché !). Deux différences notables par rapport à la même situation il y a deux ans : on ne va pas exploser notre budget carbone, car on repartira directement de Frankfort sans autres escales et on reçoit 15 euros pour pouvoir manger. Il faut juste trouver de quoi s’occuper pendant 8h à l’aéroport… La bonne nouvelle est qu’on arrive enfin à notre hostel à minuit avec tous nos bagages et que les organisateurs (encore une fois merci a eux) ont changé le programme du samedi pour nous permettre de jouer.

Après une grasse matinée on commence face à l’équipe italienne des Stars Ronchi. Dès le départ le BCF met la pression : des hits d’Isa et Estelle nous permettent de mener 2-0. Au pitching Estelle tient bien les Italiennes qui ont du mal avec sa balle. Dans la manche suivante on rajoute un point et avant le dernier passage au bâton des Italiennes le score est 3-0. Et là c’est la catastrophe : les erreurs s’enchainent et les Italiennes égalisent et passent devant sur un walk off hit. Le bon pitching (que 2 hits) d’Estelle était insuffisant avec ce meltdown de la défense.

On enchaine tout de suite contre les Lady Pirates qu’on avait affrontées dans un match épique pour la 5^ème place il y a deux ans. Le début de line up des Croates frappe avec beaucoup de puissance et elles mènent 2-0. Heureusement que Camille (en champ droit) rattrape une line-drive pour finir la manche. Les Orange et Bleues ne se découragent pas et égalisent dans la foulée. Mais de nouveau le début de line-up des Lady Pirates est performant : 4-2. Le BCF rattrape son retard puis passe devant avant la dernière manche. Et là on a impression de revivre la fin du match précédent : une erreur d’infield permet à la lead off d’arriver safe en 1^ère, mais la fille est gourmande alors que Kate a bien couvert dans le champ droit et relance pour la « cutter » en 2^ème. Mais la défense est toujours incertaine et une erreur sur une pop permet à une coureuse d’arriver safe. La tension monte : la remontada se profile, mais la batteuse suivante frappe une line drive dans le gant de Jade en première base qui fait le double jeu pour celer la victoire.

Avec une victoire et une défaite on se retrouve à jouer le milieu du tableau face à l’équipe de Slavia Plsen. Le match commence fort pour les Tchèques : un triple suivi d’un BB. Les coureuses essaient un double vol : Nadia (au catch) lance à Isa (en shortstop) qui « cut » la balle et la coureuse en troisième base se retrouve piégée dans une souricière. Ce premier « mort » donne des ailes à Laurie et sa défense et on sort de la manche sans encaisser des points. En milieu de match le BCF a une avance confortable (4-0), mais tout s’écroule en un inning : les Tchèques s’adaptent au pitching et égalisent malgré la relève d’Estelle. Laurie prend un BB et se retrouve en 3^ème, mais reste scotchée à sa base malgré plusieurs occasions de marquer (un « frunt » et deux passed balls). On croit qu’elle ne va jamais arriver au marbre, mais enfin un hit de Jade la fait marquer. Les Orange et Bleues marquent encore et à la dernière demi-manche la défense est solide et on s’impose 7-4.

On finit notre journée tôt et on a le temps de prendre une bière et une douche avant d’aller dîner. Le weekend galère de transport continue, car tous les trams sont déviés et on finit par marcher jusqu’au centre ville. On trouve un resto qui sert des burgers (et notamment avec une sauce aux truffes…). Le retour à l’hostel est plus rapide : merci Uber !

Le lendemain on joue pour la 5^ème place face à l’équipe locale de Medvenica qu’on a rencontrée déjà les deux éditions précédentes. L’équipe a beaucoup changé : les petites jeunes ont laissé leur place à des filles plus expérimentées et notamment une lanceuse avec un nom à consonance hollandaise. Les Croates frappent fort dès le début du match et font courir les champs. Laurie n’est pas aidée par sa défense qui commet trop d’erreurs (dont deux souricières manquées), même si quelques jolis jeux sont aussi effectués (deux relances à la Derek Jeter d’Estelle en 3^ème base). Pendant ce temps la lanceuse adverse met en difficulté les frappeuses parisiennes. Il faut attendre la fin de match pour voir le seul et unique point français : Laurie arrive safe en 1^ère en slidant, avant de rentrer sur une frappe de Nadia. Mais le score final reflète bien le jeu des deux équipes : 9-1 pour Medvenica.

Il ne nous reste plus qu’à profiter du soleil, de la bière et des beaux matchs. Les organisateurs nous ramènent en voiture à l’entrée du parc, car nos deux Ubers « 6 places » n’y sont plus autorisées. Comme il y a deux ans Austrian airlines est presque impeccable. Le petit retard du premier vol est vite rattrapé et le voyage est très agréable excepté pour les fortes odeurs de truffe émanant des bagages de certaines joueuses. On arrive à temps et à heure à Paris avec toutes nos valises.

Comme toujours quand on part en weekend sportif on a eu beaucoup d’aventures, de rigolades et de softball. Grand merci à toutes les joueuses et accompagnatrices d’avoir été de bonne humeur, malgré le stress du voyage aller. On remercie particulièrement Jen pour l’organisation du voyage et Laurie pour l’inscription et le logement. Merci aux organisateurs qui ont encore une fois chamboulé leur planning à cause de Lufthansa et pour nous avoir véhiculées pour sortir du parc. Bon rétablissement à Kam, qui s’est blessé sur bases dès la première rencontre. Et à l’année prochaine…

(P.S. un petit merci à Lufthansa qui nous a remboursé une partie des billets d’avion.)