Léa, manager de choc, a la main heureuse au tirage du planning des équipes : les Bleus et Oranges ne jouent pas avant 13h. On a faim au BCF, non seulement de victoires, mais faim tout court. Cependant, ce n'est pas plus mal parce qu'on attend la dernière voiture de Paris avec le matériel.
Revenons à nos moutons. Ou plutôt nos Alouettes car le premier match du week-end est contre La Force.
Samedi 11/07, match n° 1 : La Force vs. BCF, 6-7
Dès le début du chrono, le match est serré. Estelle, au lancer, ne laisse pas beaucoup de chances aux Forcelais d'arriver sur base. Mais La Force porte bien son nom et résiste à l'assaut Bleu et Orange. On marque enfin à la deuxième manche, quand Nadia frappe un simple dans le champ droit permettant à Nathalie de faire son premier sprint depuis un mois. Après, c'est la fête avant la fête du 14 juillet : chaque équipe construit son tour de points à force de frappes ou de BBs. D'ailleurs, chaque équipe est tellement productive que l'on doit procéder au tie-break. Trois fois. Oui, oui. Parce que les deux équipes réussissent à rester à égalité. (Il faut croire que l'on n'a pas bien compris le principe du tie-break.) Ceci augmente la tension sur les deux bancs. Tout comme cela prolonge le planning de la journée. Alors il faut employer les grands moyens. Après qu'Estelle marque le septième point de la rencontre, Reg prend place dans le cercle. Si le BCF fait les trois morts, le match est fini. Et la magie opère : trois batteurs, trois strike outs, le match est enfin terminé, le BCF est victorieux, et l'on peut se mettre à table.
Match n° 2 : BCF vs. Pau, 14-6
La dernière rencontre contre les Pumas de Pau a marqué les esprits du BCF car ils avaient gagné la finale de La Force 2013 contre les Bleus et Oranges.
On aborde ce match donc avec caution et envie de revanche.
Or, Pau est un adversaire moins redoutable qu'il y a deux ans. L'offensive bleue et orange sème la confusion à coups de slash bunts et grosses frappes dans le champ, notamment à la troisième manche. Alors que les bases sont pleines, Lazaro frappe un triple RBI en champ centre. Le BCF conforte ainsi son avance au score. Les Parisiens ne sont pas en reste en défense. Les Pumas ne vont pas bien loin avec Reg dans le cercle, exception faite de quelques hits ou fébrilité en défense à cause desdits hits. Mais l'écart de points reste important et le BCF remporte la partie haut la main.
Dimanche 12/07, match n° 3 : BCF vs. Rennes, 4-2
Dimanche rime avec Bretagne.
En fait, non, mais en ce dimanche les Oranges et Bleus rencontrent les Red Wings de Rennes et les Dubliners de Brest.
Que de changements cette année : les poulets rennais ont monté en puissance depuis la première fois que le BCF les a rencontrés. Un match très serré s'annonce avec un duel de lanceurs entre Reg et Alex, caribou perdu parmi les volailles.
Le BCF ouvre enfin le score à la deuxième manche, Flo S. marquant sur un double de Lazaro, qui entre au marbre à son tour sur une passed ball. Mais la défense rennaise résiste et ne concède qu’un point par manche suivante.
Les Oranges et Bleus tiennent les Red Wings jusqu’à la quatrième manche qui marquent deux points sur un simple d’Alex. Mais l’horloge, ainsi que la règle des matches en cinq manches, ont le dernier mot. Reg met fin aux opérations, faisant travailler la défense parisienne. Comme la veille, trois batteurs, trois morts, fin du match.
Jamais deux sans trois, le BCF remporte une nouvelle rencontre.
Match n° 4 : Brest vs. BCF, 5-9
D'une certaine façon, ce n'est pas plus mal que les matches des autres équipes ont terminé en tie break. Le dernier match de la journée se joue une heure plus tard que prévu, quand la chaleur se dissipe enfin.
Côté BCF, on comprend vite qu'il ne faut pas tenter de grosses frappes. Rookie de Brest, qu'on embrasse très fort, semble attirer les balles dans son gant en plein milieu du champ centre. Alors c'est à nouveau le moment de semer la confusion chez les verts, blancs, et rouges, avec les jeux au sol. Et ça marche. Le BCF marque six points à la deuxième manche sur onze TAB. Or, on a beau être dimanche, les Bretons n’ont pas la tête à la messe et la résistance est forte.
Les Dubliners réduisent l’écart de points et le BCF ne mène que par un point à la fin de la troisième manche. Alors les Oranges et Bleus placent quelques hits dans le champ. L’avancée est plus timide, mais elle apporte ses fruits. En cinq manches, l’affaire est bouclée et le BCF termine sa deuxième journée à la Force avec une victoire.
Lundi 13/07, match n° 5 : BCF vs. Mercenaires, 10-9
Le derby parisien est d'une importance clé car son issue détermine le premier finaliste du tournoi. Malgré une série sans faute (à part quelques erreurs), le BCF reste attentif, malgré la fébrilité qui n’est pas dûe uniquement qu’à la chaleur.
Le BCF frappe, court et vole, et malgré deux changements de lanceur, rien ne détourne les Bleus et Oranges du chemin du marbre. Cependant, en début de quatrième manche, les Mercenaires ont quatre points d’avance. Alors l’artillerie sort les gros moyens et les balles fusent comme le feu d’artifice prévu le soir même. Lazaro est l’auteur de la frappe de la victoire, permettant à Flo S. d’entrer au marbre.
Nos Bleus et Oranges préférés sont en finale encore une fois.
En attendant, place à la fête aux Pradasques.
Obélix aurait fait une bouchée des cuisses de boeuf durant cette soirée digne d’Astérix, le feu d’artifice en plus. Après avoir écoulé le stock des bracelets de la Coupe d’Europe, les BeuCeufiens mettent en pratique les bienfaits de l’exercice de l’échelle sur la piste de danse. Puis s’en vont pour rêver de tiercés gagnants durant la courte nuit.
Mardi 14/07, match n° 6 : Clapiers vs. BCF, 7-0
Il y a plein d’avantages quand on est bien classé dans le round robin et que l’on approche la finale, comme le choix du banc.
Il fait plein soleil. Les vagues de chaleur émanent déjà de l’infield. Le choix est simple : le BCF préfère rester à l’ombre aussi bien littéralement qu’au figuratif.
Bon, c’est le premier match vraiment matinal que l’on joue depuis le début du tournoi et le BCF a démontré moult fois que les matches matinaux ne lui conviennent pas. En plus, on a une soirée dans les pattes.
L’attaque des Oranges et Bleus est pleine de bonne volonté, mais elle n’est pas productive face à la défense clapiéroise. Seules Isa et Nathalie font des hits. Or avec personne sur base, cela ne vaut pas un pet de lapin.
C’est pareil en défense.
En fait, ce n’est pas brillant du tout.
C’est la première défaite du BCF. Du coup, on doit attendre les résultats des matches suivants avant de savoir qui les Oranges et Bleus affronteront en finale car les équipes qualifiantes ont le même nombre de victoires. Fin du suspense au moment de la finale.
La Finale : BCF vs Mercenaires, 9-7
Le tournoi du 14 juillet n’a jamais mieux porté son nom : après la présentation des équipes, place à la Marseillaise dont on connaît les paroles mieux que les footballeurs.
La partie contre les Mercenaires se joue en sept manches, sauf si l’on doit appliquer la mercy rule. On veut faire vite, question d’éviter les embouteillages ou de ne pas rater son train. Mais on veut faire bien et enfin gagner cette finale.
Le début du match est timide, mais le BCF ouvre les vannes à la troisième manche, marquant six points à force de hits instoppables et de courses sur base sans pitié. Les Mercenaires tentent de mettre le BCF en danger surtout en cinquième manche, usant même de leurs corps, avec quatre points marqués, mais cela ne suffit pas pour contenir l’assaut orange et bleu. Le BCF maintient son avance et en sept manches, l’affaire est pliée.
L’éternel Poupou n’est plus.
Après six années durant lesquelles la plaque du vainqueur était à sa portée, la BCF peut enfin la brandir.
La coupe est très jolie aussi.
Il ne reste plus qu’à y retourner l’année prochaine pour la 25ème édition et remettre le titre en jeu.
Un GRAND merci aux Alouettes pour l’organisation et aux équipes participantes pour les bons moments et leur sportivité.
En attendant l’été prochain, rendez-vous à Prague avec les filles pour la Coupe d’Europe, le mois prochain, et la suite du championnat national à la rentrée.