Comme chaque année le mois de novembre rime avec automne Bourges. Mais cette année le BCF doit faire tout pour sortir du slump : depuis deux éditions la victoire nous échappe (une 2ème et une 3ème place). Les garçons (Christo, Ksi, Tom, Roro, Mat et Coco) et les filles (Nadia, Laurie, Jen, Estelle, Elodie et Dulce) sous le coaching avisé d’Elena doivent ramener la coupe à la maison.
C’est Laurie qui starte la première rencontre contre les Devils de Bron Saint-Priest de façon très convaincante. Mais la lanceuse adverse est aussi à la hauteur. Il faut attendre le milieu du match pour voir l’attaque Orange et Bleue marquer deux points. Mais des relances inutiles permettent à nos adversaires de marquer un point. Malgré ces quelques erreurs la défense tient le reste du match et on s’impose : 2-1.
On enchaine avec le derby francilien face à Nogent. Les Bandits sont agressifs sur base et marquent tout de suite un point. Le lanceur adverse éteint les battes parisiennes : l’alternance entre balles rapides et balles à effet est impossible à résoudre pour le BCF. Malgré une bonne deuxième manche de Ksi, Nogent se time en 3ème inning et commence à frapper fort. La défense Orange et Bleue est endormie et les simples se transforment en triples. Dulce rentre en relève, mais n’empêche pas l’élan offensif des Bandits, tandis que l’attaque Orange et Bleu perd (encore plus) ses moyens. Défaite sévère (mais méritée) : 0-9.
La première place de la poule déjà perdue, il faut se remotiver pour garder la deuxième face aux hôtes de Bourges. C’est toujours Ksi qui starte et il enchaine les strike out. Mais la tendance de la journée (ne pas frapper avec des coureurs sur base !) continue et le BCF marque difficilement deux runs. En fin de match les Falcons mettent la pression et réussissent à égaliser. Match nul : 2-2.
Pour la dernière rencontre de la journée nous affrontons les Red Castors d’Olivet et il est impératif de gagner et avec le plus de points possibles pour espérer garder la deuxième place. C’est à la fin de cette première journée que l’attaque du BCF se réveille enfin et enchaine les hits et les runs. Le match se finit même de la plus belle manière avec un Grand Slam de Christo pour une victoire 10-0.
Les résultats des autres matchs nous permettent de garder la 2ème place dans la poule. Après le repas au CROUS, comme c’est la tradition on se retrouve au Fun Sport Factory. On profite du match de rugby suivi d’une partie de quiz (où tous les coups salles sont permis !) et de quelques bières pour se coucher finalement assez tôt. Le prix à payer pour la défaite contre les Bandits qui nous oblige de jouer le premier match de la journée.
Le quart de finale nous oppose à l’équipe des Griffons de Gregam (Bretagne). C’est Laurie qui lance cette rencontre et elle mystifie ses adversaires notamment grâce à sa change-up. En même temps l’attaque Orange et Bleue continue sur sa lancée du dernier match de la veille et tout le line-up frappe pour prendre une avance confortable. Le changement du lanceur de Gregam ne change pas la donne et le BCF s’impose (9-0 ?).
Les choses sérieuses commencent en demi-finale face aux champions en titre : les Bats. C’est Enora (qui a pitché pour le BCF il y a deux ans) qui lance pour eux et ses effets ne donnent aucune chance aux Orange et Bleus (sauf pour Coco qui frappe 2 sur 2, mais n’est pas soutenu par le reste du line up…). Mais en même temps Ksi retrouve de sa superbe. L’enchainement de sa rise et de sa courbe blanchissent les Bats malgré quelques arrivées sur bases. Le temps règlementaire s’écoule avec un score de 0-0. Place au tie break : Nadia est placée en 2ème base. Pour la première fois du match Coco n’arrive pas à frapper un coup sûr, mais sa frappe est suffisamment puissante pour faire avancer Nadia en trois. Au tour de Roro qui frappe un simple pour faire marquer le point. Dans la manche retour les Bats ne réussissent pas à scorer et le BCF s’impose 1-0 dans ce duel de lanceurs.
L’autre demi-finale est aussi très équilibrée (1-0, mais sans recourir aux extra inning) et ainsi le BCF retrouve les Criminals en finale. C’est toujours Ksi qui lance et malgré un BB sur le lead-off il sort le haut du line-up sans encaisser de run. Les Orange et Bleus ouvrent le score dès leur première attaque et mènent 3-0 suite à plusieurs hits. Les quelques manches suivantes sont dans la même veine : la rise et la courbe de Ksi posent des problèmes aux Criminals, tandis que l’attaque rajoute deux nouveaux points (notamment grâce à un home run à un point de Christo). Mais en milieu du match la lanceuse de relève des Criminals éteint un peu les battes du BCF, tandis que la fatigue commence à se faire sentir pour Ksi : il a plus de mal a trouver la zone de strike, tandis que les Criminals commencent à se timer sur sa balle. Les Criminals remontent à 5-3. Mais c’est au tour de l’attaque de montrer ce dont elle est capable et le BCF frappe trois nouveaux points pour mener 8-3. Dernière manche : les Criminals arrivent sur base, mais l’avance du BCF est confortable et la défense prend les « morts » faciles tout en donnant quelques points sans stress. Ksi clôt le match avec un score de 8-5 : le BCF est de nouveau champion !
Après une pause de deux ans le BCF est de nouveau à sa place : ce 7ème titre démontre encore une fois que Bourges c’est notre tournoi. Ce retour au titre signe aussi un retour vers les récompenses individuelles pour le BCF : les garçons raflent tous les prix masculins : Ksi (meilleur lanceur), Tom (meilleur frappeur) et Christo (MVP de la finale). Comme l’année dernière le niveau était très impressionnant avec des lanceurs et lanceuses d’équipe de France ou de D1/D2 et des matchs de poule haute très équilibrés (notamment les deux demi-finales qui se finissent avec un score de 1-0).
Un grand merci aux organisateurs qui ont encore fait de ce tournoi une expérience inoubliable. Pour la première fois depuis longtemps (la création du tournoi ?) on a eu droit à des nouvelles règles de jeu : le hit automatique entre 1ère et 2ème base (qui a été un franc succès) et le deadball automatique si la balle touche les sièges dans le gymnase (les résultats de cette règle étaient un peu plus mitigés). En tout cas deux règles qui permettent de fluidifier et faciliter le jeu au lieu d’empêcher les gens de jouer. Encore une fois le tournoi de Bourges montre la voie pour améliorer le softball français : jouer plus sans contraintes artificielles imposées aux equipes.










